Nos deux sites hydroélectriques placés sur l’Ourthe furent très impactés par les inondations subies par notre pays, et particulièrement la province de Liège. Le deuxième nettoyage était annoncé le samedi 7 août à partir de 9h. À l’heure dite, une vingtaine de coopérateurs étaient sur place, aux Grosses Battes . Toutes les coopératives, ou presque, étaient représentées.
Frédéric Chaudoir, administrateur délégué d’Hose, a donné les instructions, ce qui pouvait être fait ou pas, toujours dans le sens d’une sécurité maximale. Le courant électrique a été coupé. Le premier travail consiste en l’évacuation des dalles recouvrant les chemins de câbles du local technique, et leur dépose près de la route. Des équipes de nettoyage se sont ensuite constituées.
Pendant qu’une équipe s’attelle au pénible nettoyage du local technique, l’autre a préféré le grand air pour enlever les débris situés entre la passe à poissons et la rive empierrée de l’Ourthe. Une échelle ancrée dans la rive permet d’y accéder. Les plastiques, « isomo », bouteilles en verre, flacons de toilette… sont évacués en premier lieu. Des grands sacs vides sont descendus de la berge et hissés à la force des bras lorsqu’ils sont pleins. Vient ensuite le tour des balais pour frayer un chemin à l’eau. Voilà venu le temps de l’évacuation des bois. Il y a de tout, principalement des planches, mais également des buches. Plus d’un citoyen a perdu son tas de bois de chauffage ou son abri de jardin. Certains bois, trop lourds (branches, troncs) sont sciés à la tronçonneuse ou fendus au merlin. Quelques bois sont récupérés à l’intention d’un tourneur sur bois. La plupart des bois se retrouvent à flotter sur l’Ourthe, et ils seront récupérés plus loin.
Vers 11 h, ce travail de déblaiement est terminé. L’équipe se scinde. Certains restent sur place, d’autres partent vers Chanxhe. Peu avant midi, Frédéric Chaudoir revient avec des boissons non alcoolisées et des gaufres de Liège. Le générateur d’électricité est mis en marche. On peut commencer le nettoyage du local technique grâce à un Kärcher. L’eau, boueuse, est récupérée au moyen d’un aspirateur industriel, qu’il faut fréquemment vider.
Pendant ce temps, les Dames se sont lancées dans des nettoyages délicats qui exigent beaucoup de patience. Un nouveau chantier se déclare : la passe à poissons, ensablée, est nettoyée avec bien des difficultés. Les seaux de sable sont déposés autour des arbres plantés le long de la berge. Il est plus de 14h. Peu à peu, les équipes s’amenuisent. C’est le temps de récupérer un peu et de faire plus ample connaissance. Et puis, il y a un spectacle permanent. Au milieu du déversoir, quatre belles roues de voiture, jantes alu 5 trous, dansent avec des ballons de foot et de basket.
Joseph François