Vous connaissez COCITER , le seul fournisseur d’électricité wallon 100% coopératif et 100% vert.
COCITER et ses coopératives associées (dont la nôtre) constituent un « circuit court » de l’électricité, unique en Wallonie : les coopérateurs investissent dans les coopératives qui produisent l’électricité renouvelable qui alimente COCITER, et ainsi les coopérateurs des coopératives qui sont clients de COCITER s’éclairent avec leur propre électricité.
Cette électricité d’appellation « AOP » proposée par COCITER provient donc des outils de production des coopératives citoyennes (éoliennes terrestres, panneaux solaires, hydroélectricité à petite échelle et biométhanisation). C’est pour cela que COCITER est 1er au classement Greenpeace des fournisseurs d’électricité (COCITER reçoit la cote de 20/20 dans le classement Greenpeace des fournisseurs d’électricité depuis 6 années consécutives .
Oui mais, direz vous, pourquoi alors le prix de l’électricité COCITER a-t-il également augmenté ?
2 éléments l’expliquent :
Que se passe t’il quand il fait nuit noire, sans vent, et que tous grelottent ? Ou inversement, en plein juillet quand vous êtes partis en vacances ? COCITER, à l’instar de tous les fournisseurs, doit s’assurer de l’équilibre permanent entre l’offre et la demande en électrons. Quand vous devenez client de COCITER, la coopérative s’engage à vous alimenter en permanence et ce « à tout prix » ! Pour ce faire, COCITER travaille avec un « équilibreur ». Celui-ci, contre rétribution, doit s’assurer de cet équilibre délicat et doit donc à certaines heures se fournir sur le marché de l’électricité… au prix fort.
Une autre raison est que tous les producteurs, HesbEnergie inclus, vendent l’électricité au prix du marché qui est libéralisé et unique pour tous, quelque soit l’origine des électrons.
Comment s’en sortir ? Marquer sa différence ? Stabiliser les prix ?
Les coopératives associées et COCITER ont établi un accord qui plafonne le prix de l’électricité « coopérative » vendue à COCITER (max 100€/MWh) ; grâce à quoi COCITER peut fournir ses clients coopérateurs à un prix bas et stable, et constituer un fonds de garantie.
Mais ce n’est pas tout. Ce matelas financier que se constitue COCITER, elle l’utilisera pour aider HesbEnergie et les autres coopératives si d’aventure le prix de l’électricité chutait très bas (<20€/MWh), ce qui aurait pu fragiliser nos projets et nos coopératives.
Cet accord est un modèle spontané, unique, et original de régulation du marché, qui place le citoyen au centre des attentions, qui lui donne de la responsabilité et du pouvoir. Un modèle qui privilégie la solidarité et la stabilité. Ce modèle vertueux pourrait se développer et se renforcer. Hélas, nous sommes les seuls à avoir agi, alors que l’augmentation rapide de la précarité énergétique consécutive à la crise actuelle nécessite la prise de mesures rapides. En effet, aucun des autres acteurs de la production d’énergie (renouvelable ou non) n’acceptent de limiter volontairement leurs profits pour limiter l’impact de la crise énergétique sur les consommateurs. A tel point que les autorités sont obligées de prendre des mesures.
Fort bien direz vous…. mais alors pourquoi avoir bloqué l’arrivée de nouveaux clients COCITER depuis octobre?
Ce mois d’octobre c’est l’équivalent de 36 GWh annuels qui sont disponibles pour le mécanisme de circuit court de la fourniture via COCITER, c.-à-d. +/- 45% de la production d’électricité attribuable aux coopératives actionnaires de COCITER. Ce volume permet de fournir +/- 10.000 clients.
Pour diverses raisons (faillite de Energie 2030 ; prix plus bas que la concurrence) il y a eu un afflux important de nouveaux clients COCITER comme jamais, et les 10.000 clients sont atteints depuis fin septembre 2022 (voir graphique).
COCITER a dû momentanément arrêter l’offre de contrats à des nouveaux clients, tout simplement par…manque d’électricité fournie par les coopératives. Le volume d’électricité qui peut entrer dans ce circuit court est limité car seuls les outils de production complètement maîtrisés par les coopératives savent y participer. Pour nous, c’est l’hydraulique (HOSe), et l’éolienne de Juprelle (pour laquelle nous bénéficions de très bons prix). D’ici 2-3 ans, nos autres éoliennes seront libérées d’obligations contractuelles et le pourront également.
In fine, cela souligne l’urgente nécessité de développer nos coopératives : nous nous y attelons sans relâche !